La boîte à idées frelatées de Nicolas Sarkozy

Il y avait longtemps que je n'avais pas consacré quelques lignes à Nicolas Sarkozy.
Il y avait longtemps que je n'avais pas blogué, tout court. Il était temps que cela cesse.
Alors que notre ex-1er flic de France, ex-Président, ex-candidat, trimballe désormais derrière lui une batterie de casseroles solidement ficelée à son arrière-train, il s'est offert plusieurs colonnes dans Le Parisien pour nous servir une soupe aux arrières-goûts frelatés.
Je reprends donc le clavier.
Adepte de la théorie du complot, convaincu que l'Etat la diktatur socialisssss s'acharne sur lui dès que possible, il s'est tout d'abord étranglé (l'histoire ne dit pas si c'est avec un Bretzel) lorsqu'il fut question de l'Affaire dite "Air Cocaïne" : "Le pire, 'c’est que je n’ai jamais fumé de ma vie'". Je laisse le soin à ses proches collaborateurs de lui expliquer ce qu'est la cocaïne et comment ça se consomme. Mais passons.

Il a ensuite dégainé l'artillerie lourde sur la sécurité, sa marotte, son grigris, son hobby, bref, la passion de sa vie.
Et il a décroché le pompon quand il a proposé de privatiser certaines missions de police et de gendarmerie. LA RGPP appliquée à la sécurité : le combo gagnant.

Ainsi Nicolas Sarkozy, bien droit dans ses bottes, a-t-il déclaré qu'il serait de bon ton que les missions de la police et de la gendarmerie soient concentrées sur les vraies missions, les vrais problèmes, les vrais délinquants, la vraie racaille, et que les missions secondaires telles que la surveillance des bâtiments publics, la sécurité dans les trains et les métros ou sur les autoroutes, soient déléguées, dans l'ordre, à des sociétés privées, aux agents de la SNCF et de la RATP et aux concessions d'autoroutes.

Tranquille Emile.

Plutôt que de reconnaître qu'il a commis une boulette (euphémisme) en supprimant près de 12500 postes de policiers et gendarmes entre 2007 et 2012, il rattrape le coup en proposant de combler ces lacunes par une privatisation généralisée des missions de sécurité en France. Bah voyons!

Soyons fous et allons plus loin : 
  • privatisons la justice et les tribunaux. Comme ça au moins, elle sera "vraiment" indépendante et Monsieur Sarkozy ne pourra plus crier au complot.
  • déléguons l’Education Nationale à des entreprises de cours particuliers comme Acadomia. Comme ça, au moins, ces feignasses de profs, seront payées à l'heure de cours, été comme hiver et ne passeront plus leur temps à faire grève.
  • déléguons notre protection sociale à une entreprises d'assurances privées. Au moins, le trou de la Sécu sera rebouché en deux-deux.
Nicolas Sarkozy nage en plein délire sécuritaire fantasmagorique

Je préfère de loin un gouvernement qui répare les bourdes du précédent, qu'un ex-président qui se cache derrière son petit doigt en disant n'importe quoi.
Je préfère un gouvernement qui (re)crée plus de 5300 postes dans la police et la gendarmerie.
Je préfère un gouvernement qui crée 10 000 places de prison supplémentaires après que Monsieur Sarkozy n'ait pas été capable d'en créer 20 000, jamais budgétisées.
J'aime bien aussi l'idée qu'un Gouvernement fasse voter une loi interdisant les instructions individuelles, pendant que l'opposition, dont Monsieur Sarkozy est le chef, vote contre.

Il est mignon Nicolas Sarkozy, hein...

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6 commentaires

  1. En réalité, dans votre rubrique "allons plus loin", seule votre première proposition ne saurait être validée. Les deux suivantes, en revanche, seraient non seulement réalisables mais sans doute souhaitables, si l'on en juge par l'état de déréliction où est tombé le Gardiennage national et le coût toujours plus monstrueux de la Sécu pour une efficacité toujours moindre. Les Français qui ont eu le courage de quitter totalement la Sécu pour s'assurer par eux-mêmes n'ont, à ma connaissance, qu'à s'en féliciter.

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    1. Venant de vous, je n'en attendais pas moins, c'est clair.

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  2. Remarque frappée au coin du bon sens : le guignol a fait ses preuves, dans ce domaine.

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  3. Notre ahuri à talonnettes a également affirmé que madame Taubira avait également vidé les prisons.
    Il suffit de consulter les données du Ministère de la Justice pour s'en convaincre. Relevons le nombre de personnes écrouées :
    Au 1° janvier 2008 : 61076
    au 1° janvier 2012 : 64787
    au 1° janvier 2014 : 67075
    C'est vrai que ça, c'est vider les prisons.Dans le même temps, le nombre de personnes placées sous le regard de la Justice a augmenté de 45000 personnes.
    Quel laxisme.
    Tiens, au fait, il y a même de ses petits copains dedans.

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  4. Que voulez-vous... Je suis tellement sollicitée, je ne sais plus où donner de la tête.

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